Être polyglotte n’est pas juste une compétence réservée à ceux qui ont un talent inné. Certaines personnes ont plus de facilité que d’autres à parler, retenir, imiter un accent, mais avec une pratique régulière de la langue, chacun peut améliorer son niveau !
Alors, voyons ensemble 5 astuces indispensables pour aborder l’apprentissage d’une langue de manière naturelle et rapide.
La pratique régulière de la langue pour améliorer son niveau
1 . Ne pas suivre les méthodes traditionnelles.
À l’école, vous apprenez à apprendre l’anglais ou l’espagnol de la même manière que l’histoire, avec des listes de vocabulaire et des exercices de grammaire. Résultat : au bout de 4 ans, vous ne savez toujours pas parler cette langue ! Mais rassurez-vous, il est tout à fait normal de comprendre une langue sans la parler.
Tournez-vous donc vers des méthodes atypiques. En effet, pratiquer à parler dans une langue le plus possible est le meilleur moyen de la maîtriser, car une langue ne s’apprend pas, elle se parle.
2. Loi de Pareto pour booster votre efficacité
La loi de Pareto exprime l’idée que 20% de nos efforts constituent 80% de nos résultats. Concrètement, pour l’anglais par exemple, on sait que seuls 300 mots constituent 65% de tout le matériel anglais écrit. Sans parler des mots que l’on connaît déjà, ceux que le cerveau retient facilement, car ils ressemblent à ceux qu’on connaît déjà.. On a donc pas vraiment besoin de maîtriser tous les mots d’une langue pour la parler !
Parmi ces 300 mots, vous pouvez même sélectionner tous les “cognates” et les apprendre en premier. Les cognates sont tous ces mots qui sont identiques, que ce soit dans la langue d’origine ou la langue d’apprentissage. Il y en a énormément, notamment en français-anglais, de quoi avoir une bonne partie du travail déjà achevée !
3. Comprendre l’essence de la langue
Chaque langue a une structure bien à elle. La comprendre permettrait d’aller plus vite jusqu’à deviner les mots.
Pour l’anglais par exemple, on remarque que les mots en -tion sont souvent orthographiés de la même manière en anglais. Conception, précipitation, action, lotion…
Ce -tion se change en -ción pour l’espagnol, -zione pour l’italien et -ção pour le portuguais.
De même, pour les racines, apprendre une petite liste d’étymologie grecque et latine permettrait de deviner des mots, corriger un mot et savoir qu’elle serait la vraie version…
Pour les langues plus éloignées, c’est pareil ! Vous serez étonnés de constater à quel point il y a beaucoup plus de points communs que ce que l’on croit. Vérifiez par vous-même et écoutez la chanson “Nations of the World” d’Animaniac, entièrement chantée en japonais, elle est pourtant compréhensible par quelqu’un ne connaissant pas du tout la langue.
Ainsi, une dernière étape pour comprendre l’essence d’une langue, serait de comprendre l’accent, comprendre sa phonétique et sa prononciation.
4. S’immerger dans la langue
Pour ce conseil-là, oubliez vos idées préconçues, car être immergé dans une langue ne signifie pas vivre à l’étranger.
En effet, n’avez-vous donc jamais remarqué que plusieurs personnes témoignent vivre dans un pays sans parler un mot de sa langue ? On peut très bien apprendre l’arabe à Hong Kong !
Le plus important dans ce processus, c’est une immersion mêlée à l’émotion, à un sentiment personnel. Par exemple, regarder une série en anglais tous les jours pendant une semaine peut être aussi, voire plus efficace que passer une semaine à Londres. Donc n’hésitez pas à lire, regarder et écouter la langue que vous voulez apprendre.
Alors bien sûr, si vous avez la possibilité d’aller à l’étranger, faites le mais n’oubliez pas de vous immerger !
5. Parlez, parlez, parlez !
Il faut parler pour pratiquer une langue. Ironiquement, parler est au final le seul moyen pour parler une langue. Même si cela peut faire peur, c’est d’habitude le cerveau qui se crée tout seul tous ces blocages. Sinon, comment expliquez-vous le fait qu’une personne peut très bien passer d’un niveau presque inexistant pour une langue qu’elle a étudié près 10 ans à un bon niveau en l’espace d’une semaine ?
Comme expliqué dans un précédent article, l’école, par son enseignement des langues, nous fait travailler l’aire de Wernicke, liée à la compréhension d’une langue, mais très peu celle de Broca, l’aire du cerveau permettant de parler une langue. Ainsi, on est obligé de se forcer à parler pour pouvoir parler, car l’aire de Wernicke ne va pas nous permettre de le faire.
Être polyglotte est un rêve pour certains et est un objectif pour d’autres. Vous comprenez maintenant comment fonctionne votre cerveau, vous savez comment fonctionne une langue, alors… L’apprentissage d’une langue n’a plus de secrets pour vous, alors… Pas d’excuse !